Les municipales de 2026 approchent et avec elles, un compte à rebours méconnu mais crucial pour les collectivités : celui des restrictions de com. Dès septembre 2025, un « quasi-silence » s’imposera aux mairies.
Imaginez une mairie qui souhaite promouvoir ses nouveaux équipements sportifs ou vanter sa gestion budgétaire exemplaire. Si les prochaines élections municipales ont lieu en mars 2026, elle devra absolument le faire avant le 1er septembre 2025. Passée cette date, motus et bouche cousue : la période préélectorale aura commencé.
Six mois de restrictions avant même la campagne
Le code électoral impose un calendrier rigide qui échappe souvent aux élus locaux. La période préélectorale débute six mois avant le premier jour du mois du scrutin, soit bien avant que les candidats ne se déclarent officiellement. Pour des municipales de mars 2026, cette période démarrera dès septembre 2025.
Vient ensuite la période électorale proprement dite, qui s’ouvre le deuxième lundi précédant le scrutin. Dans notre exemple, elle commencera le 9 mars 2026 et se terminera le vendredi 20 mars à minuit, soit quelques heures avant le premier tour.
Un arsenal d’interdictions redoutable
Durant ces périodes, les collectivités voient leur communication muselée par une série d’interdictions draconiennes :
- Toute publicité sur leurs réalisations ou leur gestion disparaît des écrans
- L’affichage sauvage devient prohibé, seuls les panneaux d’expression libre restent autorisés
- Les campagnes de promotion dans la presse ou l’audiovisuel sont bannies
- Même les numéros verts deviennent suspects s’ils profitent à un candidat
« En tant qu’avocat, j’interviens bien en amont, dès le début de la période pré-électorale, pour sécuriser la communication institutionnelle », explique un spécialiste du droit électoral. Car chaque faux-pas peut nourrir une protestation électorale.
La fenêtre de tir se referme
Pour les collectivités qui envisagent de communiquer sur leurs bilans, l’urgence est réelle. Une fois la période préélectorale enclenchée, seuls les candidats pourront encore présenter le bilan de leurs mandats, et dans des conditions très encadrées qui feront l’objet d’analyses juridiques approfondies.
Le message des juristes est clair : « La période pré-électorale n’a pas encore commencé, profitez-en ! » Car une fois le couperet tombé, six mois de restrictions commencent, transformant la communication publique en parcours du combattant légal.
Une course contre la montre s’engage donc pour les collectivités, qui doivent désormais anticiper leurs communications bien avant que la politique ne s’empare officiellement de la scène électorale.
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