Ports de la Côte d’Azur
Les ports de la Côte d’Azur: que cela soit les ports Vauban et Gallice à Antibes, ou encore les ports Camille Rayon à Golfe-Juan, en passant par ceux de Cannes. Les concessions accordées par l’Etat à la fin des années 60 viennent en effet à échéance. Les ports constituent un patrimoine important qui, du fait du changement d’affectation lié aux différentes lois de décentralisation, est passé de fait du giron de l’Etat à celui des communes ou des métropoles.
Hormis les déchéances prononcées, comme celle du concessionnaire du port Canto, le port de Vauban de Cannes et le nouveau port de Garavan sont au 1 janvier 2017 les premières concessions arrivées à échéance et reprises pas les communes. D’ores et déjà il s’agit des premières occasions d’analyser les différentes solutions retenues pour assurer leur gestion.
La ville de Menton a choisi d’assurer elle-même la gestion de son port. Antibes au contraire a préféréaccorder la gestion de ses deux ports, par décision du Conseil Municipal de la Ville d’Antibes, au groupement ARTEMIS. Le consortium ARTEMIS est constitué de la CCI Nice Côte d’Azur (51%), de la caisse des Dépôts (39%) et de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur (10%).
Le CCI de Nice Côte d’Azur gère dorénavant 6 ports de la Cote d’Azur: Nice, Antibes-Vauban, Cannes, Villefranche, Golfe-Juan.
D’autres concessions doivent être accordées comme celle du port de Beaulieu-sur-Mer, où il apparaît que l’ensemble des opérateurs veuille se tourner vers l’accueil des unités de plus de trente mètres. Or ce marché est soumis à une vive concurrence en Mer Méditerranée, de Malte, aux ports de la côte espagnole, en passant par la Sardaigne qui offrent des avantages fiscaux et financiers , contre lesquels il se pourrait que les ports de la Côte d’Azur ne soient suffisamment armés pour gagner la compétition. En outre, le marché des plus de trente mètres ne représenterait mondialement qu’environ deux cents unités par an.
Preuve de l’inquiétude que génèrent ces positions, Renaud Muselier, Christian Estrosi et Hubert Falco, respectivement président de la Région, de la métropole niçoise et de l’agglomération de Toulon constatent que les ports de la grande Côte d’Azur, un fleuron de l’économie locale, se vident de leurs yachts, concurrencés par l’Italie et l’Espagne où la fiscalité et la réglementation sociale est plus avantageuse. Ils ont dénoncé ce phénomène dans une lettre ouverte au chef de l’Etat. « La gravité de la situation économique de la filière yachting de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur nous impose de vous saisir et d’en appeler à votre intervention directe (…) ». Mais dans le domaine du luxe, il est difficile de décréter pour avoir des résultats.
Marc Barani
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