En ce moment, une exposition particulièrement intéressante à Beaulieu sur Mer à la chapelle Sancta-Maria de Olivo, prés de la Mairie. Au travers d’une riche documentation, des photographies, documents et objets du quotidien des pêcheurs permettent une mise en relief du passé des habitants de Beaulieu-sur-mer au XVIII ème et XIX ème siècles. En effet, dans les années 1840, la majeure partie de la population de ce lieu était composée de familles pécheurs, dont la famille des Garziglia .

C’est l’un de ses descendants, Gilbert, qui a pris à coeur de réaliser cette exposition. Sa famille avait établi ses quartiers sur la Pointe des Fourmis.

La période couverte par l’exposition se situe à un tournant historique, puisque l’histoire du comté de Nice est étroitement mêlée à celle de Beaulieu-sur-Mer.

A cette époque, Beaulieu sur Mer fait partie du Comté de Nice qui est italien et, plus exactement du « Mandamento di Villafranca Marittima » qui devint Français sous le nom de Villefranche-sur-Mer de 1793 à 1814. Mais entre 1814 et 1860 elle redevint Italienne et, à la suite du traité de Turin en 1860, la commune de Villefranche-sur-Mer est retournée dans le giron de la République.

A la fin des années 1890, un processus complexe conduit à la création des trois communes de Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean Cap-Ferrat, et Villefranche-sur-Mer, qui étaient initialement réunies sous une seule commune, celle de Villefranche.

L’exposition « Patrimoine maritime et pêche artisanale locale », dédiée à Monsieur Cane, nous fait donc découvrir des facettes de la vie des pécheurs à Beaulieu, des anecdotes aussi sur le port de Beaulieu et les bateaux qui y ont mouillé jusqu’à la création du nouveau port à la fin des années soixante.

D’Agnelli, propriétaire de Fiat en passant par Cocteau qui venait très souvent sur « l’Orphéa II » appartenant à Madame Wersweiller, sans oublier les yachts de Gordon Benett, le « Maniouna » et le « Lysistrata », ou encore le bateau d’Eiffel « L’Aida « .

Un bien beau panorama sur la relation entre la mer et Beaulieu. Jusqu’au 7 juillet à la chapelle Sancta-Maria de Olivo.

Jean Cousin